Cellule 213 Omar Rush aka Cypher

Un casier long comme ses bras... Omar est le second dans la fratrie après Rakim et avant Jamal, il est un tueur devenu professionnel depuis longtemps et a déjà purgé plusieurs peines.

Il retourne en prison après s'être dénoncé pour le meurtre de 3 Policiers qui étaient en surveillance à l'hopital pour un homme surnommé "Strange" que Omar indique avoir aidé à s'échapper en tuant les 3 Policiers et en en blessant un 4ème. Le procès vu vite vu, étant donné les aveux de Omar.

Pourtant pour une fois Omar n'est pas le tueur, et il s'est dénoncé pour protéger une personne à qui il doit plusieurs fois sa vie.



Omar partage sa cellule avec Hector Flenory, cousin des Flenory Brothers qui avaient crée la Black Mafia Family (BMF), il est tombé pour revente de stupéfiants et proxénétisme aggravé.

Dans la cellule ça se passe plutôt bien avec Hector, les deux afros américains se sont liés et se protègent mutuellement. Omar doit bosser à la laverie tous les jours, les Bloods ont tenté de l'approcher plusieurs fois, ils connaissent bien la réputation d'Omar qui est né à Détroit et terrorise les plus jeunes vu son CV. Un mec comme Omar ça se recrute, mais pour le moment il préfère rester loin de tout ça. Les BBC ont également tenté de l'approcher, mais jusqu'ici Omar a repoussé tout cela.

Lundi matin en ce week-end Pascal, Omar se décide à se rendre à la chapelle, il est d'une famille catholique, mais n'a jamais cru en aucun dieu. Il se pose et lis un morceau de la bible au hasard, puis il va à la bibliothèque prenant ce livre : La séduction de la chrétienté de Dave Hunt et T.A. Mac Mahon, et lira cet extrait dans sa tête butant plusieurs fois sur les mots vu son niveau d'éducation :

« Si quelqu'un déclare être laid, il ne se réjouit pas de cela mais il se tourmente de son apparence extérieure ou des réactions des autres, car, en réalité, il s'aime lui-même. La personne qui déprime, se hait parce qu'elle gâche sa vie. Si elle se haïssait vraiment, elle se réjouirait d'avoir gâché sa vie ! Le criminel qui se déteste à cause de ses crimes devrait, s'il se détestait vraiment, se réjouir d'être puni et de souffrir en prison. Il espère pourtant échapper à son destin. Même le suicide peut être une échappatoire. Aide t'on à s'échapper celui que l'on hait ? C'est un acte ultime d'égoïsme de celui qui s'efforce d'échapper aux circonstances sans avoir égard à quiconque. Celui qui se méprise constamment ne se hait pas en réalité et n'a pas une mauvaise image de lui-même. Ses performances ne sont pas à la hauteur de ses objectifs. »

Revenant dans sa cellule, il fera une encoche de plus sur le mur, la 44 ème.

Un nouveau jour qui ne se lève pas dans la cellule 213. Depuis, Omar commence à prendre ses aises et retomber dans ses quelques travers, en s’associant avec quelques contacts internes et externes, ainsi qu’un peu de pression sur un maton (menaces sur la fille du maton qui est dans un lycée de la zone), Omar a pu mettre en place un petit trafic de clopes puis de weed dans la prison, ça lui permet d’échanger ça contre d’autres produits et notamment ce putain de savon dont il se sert actuellement pour prendre sa douche en compagnie de Hector mais aussi Evan et Reggie de la cellule 214.

Le maton s’éclipse à un moment donné et les 4 mecs se regardent ils n’ont pas le temps de réagir que 5 mecs de l’Aryan Brotherhood débarquent dans les douches. Ces enfoirés de white supremacist sont venus avec des crayons à papier qui portent tous une lame de rasoir. Le combat fait alors rage dans la douche. Reggie, le plus proche des 5 se fait planter dans le dos et tombe au sol, l’eau de la douche devient pourpre et Omar voit… rouge.

Il s’élance et prend la tête d’un de ces sales petits connards et l’envoi contre un mur lui fracassant le crâne. Hector se bat bien aussi mais se fait planter après avoir déboité la mâchoire d’un des Aryan. Il tombe lui aussi au sol. Omar respire fort, ses muscles contractés alors que Evan tombe aussi au sol. Il se retrouve face à ces trois mecs qui arborent leur tatouage d’un autre âge qui fait tellement grimacer Omar.

Peu de chance de s’en sortir pour lui, pourtant ces potes ne sont pas morts et s’il veut que cela reste ainsi il doit les protéger. Il hurle alors fortement, espérant alerter des matons un peu moins complaisants. Mais deux des gars se jettent sur lui, il en esquive un et lui donne un méchant coup de coude dans la bouche, mais l’autre lui plante le bras. Puis il met un taquet au 3ème pour le faire tomber, il lui ajoutera un grand coup de pied dans le sternum, mais Omar est à poil et pieds nus. Des échanges des coups se donnent encore, jusqu’à l’arrivée de la cavalerie, 20 matons qui arrivent et matraquent tous ceux qui ne sont pas encore au sol.

Après 15 jours au mitard et sans plus grandes enquêtes que ça, car il n’y a pas eu de morts, même si plusieurs dont Reggie sont cruellement blessés, Omar revient dans sa cellule et gravera 15 barres d’un coup sur le mur, les comptant il se retournera vers Hector revenu aussi « 78 mec, 78… » et fait un grand sourire avec cet exploit Omar le sait il sera respecté quoi qu’il arrive par tous les afro de la prison et haïs par les membres des Nazi Low rider, de l’Aryan Borhterhod, ainsi que ceux d’Aryan Nations.

Le 18/05/13 :

Jamal se réveille tôt ce matin, il regarde celle qui a passé la nuit à ses côtés, non non non ils n’ont rien fait, ce n’est pas l’envie qui manquait, mais il ne sait toujours pas si Sabrina est vivante ou morte…Cependant de l’affection féminine lui manque et il était content de passer cette nuit auprès d’elle.

Cela lui donnera le courage de prendre le bus pour la prison d’Etat, il y serait bien aller en caisse, mais la voiture appartient à Sabrina, et elle lui relance trop de souvenirs, trop dur, trop douloureux… pour ce père abandonné qui s’est noyé dans l’alcool durant une dizaine de jours avant de s’en remettre.

A son arrivée il fera appeler son frère au parloir. Omar hésitera sans doute vu leur relation, mais ils ont sans doute tous les deux besoins de cette rencontre. Quelques minutes plus tard Omar débarquera, démarche nonchalante habituelle, Jamal lui fait un sourire, Omar ne semble pas mal se porter, comme un poison dans l’eau dans l’univers carcéral ((je n’ai pas voulu dire poisson, mais bien poison !!!)).

Il se pose sur la chaise :
Jamal « ça va mon frère ? j’ai tellement hésité avant de venir ici » il baisse les yeux « je me sens tellement mal… pourquoi tu as fait ça ? pourquoi avoir fait ça pour moi ? »

Omar « et toi pourquoi avoir sacrifié ton visage sur Atlanta pour me sauver hein pourquoi ? moi je vais te le dire pourquoi ! Car nous sommes frères ! On s’est souvent mis la misère Jam’ mais… on est les Rush, Cassius est un Rush il portera notre nom et on doit tout faire pour qu’un jour ce nom brille au firmament du ghetto ! »

Jamal lâche une petite larme, jamais son frère n’avait utilisé des mots aussi soutenus en les enchainant d’une telle façon, il constate que son frère améliore sans doute son vocabulaire comme lui-même l’a fait cette dernière année. « Mais…c’est un geste fou, tu vas passer combien de temps ici ? Et si je me dénonce à ta place tu pourrais refaire ta vie, élever mon fils avec la mama même peut être ? je sais pas … c’est fou… »

Omar « Non sa mère l’a déjà abandonné ce gosse, son père doit être là, son père c’est toi Jamal, tu veux que ton fils se paye le même père que nous ? toujours en cavale ou derrière des barreaux ? t’as vu nos gueules et nos métiers sérieux Jam.. on est des ghettoïd… tellement robotisé par cette merde du tiékar qu’on connait que ça et qu’on réagit que comme ça….Cassius c’est la chance de la famille Rush mec…et t’inquiètes pas pour moi, ici je vais bien dehors j’ai pas d’avenir ici je peux tenter de me reconstruire et de toute façon même si les trois gadjos c’est pas moi qui les ai niqué, vu le nombre de keums que j’ai cané ça le vaut bien va…et tu peux pas savoir le prestige que tu peux avoir dans cette taule quand les mecs savent pourquoi je suis tombé…Cop killa qu’ils m’appellent…il y a juste ces aryens de merde qui cassent les couilles, mais on se fait de la place gros »

Jamal sourit comprenant un peu mieux pourquoi il est là maintenant, et pourquoi il est resté du bon côté des barreaux, s’en suivra alors une discussion sur Cassius, les nouvelles de D3 mais aussi Sabrina, Jamal racontera ce qu’il a sur la patate en se livrant à son frère eux qui ont toujours eux des rapports de males voulant toujours marquer leur territoire, la conversation leur paraitra bizarre à tous les deux, Jamal dira « je sais pas si elle est morte ou vivante, une chose est sûre quoi qu’elle est fait elle a abandonné son fils et son mari…et ça rien le justifie, j’ai envoyé des mecs voir cet avocat et essayer de capter une trace de vie, mais rien du tout comme résultat pour le moment… je sais pas j’ai envie de … faire mon deuil pour tourner la page mais c’est dur trop dur… tu as besoin de trucs mon frère pour la prochaine fois où je viens ? »

Omar : « ta femme t’aimait et vous aime toujours si elle est vivante, impossible qu’il en soit autrement, cherche la mais…vas y kiffe ta life avec la petite que t’as rencontré et mets lui un coup pour moi gros ! » Omar se lèvera entendant que le temps de visite est fini « à bientôt mon frère et t’en fait pas pour moi, mets toute ton énergie sur Cassius apprend lui plein de choses qu’il soit pas un ignorant comme ses oncles ! » et s’en ira retournant dans sa cellule pour reprendre son quotidien de taulard.

Jamal retournera au quartier, sa cervelle complètement éclatée de ces dernières semaines se remettant en place doucement, comme un puzzle que Cassius envoi en l’air et que Jamal l’aide à reconstituer ensuite en mettant ses grandes mains sur celle de son fils. Le père est de retour avec une énergie neuve, plus fusionnel que jamais avec son fils, c’est décidé il donnera tout pour lui assurer un bel avenir ! Cassius deviendra l’étoile du ghetto !

(( Haaaaaan j'adore Jam' ! ))

Putain, il en aurait chialer. Il avait beau aller sur ces 50 piges, la grosse brute qu'il était avait été boulversée de voir débarquer sa môme au parloir. 8 ans qu'il l'avait pas vu. La dernière fois elle devait avoir quoi... 15, 16 ans ?
C'était devenue une belle jeune femme, et il avait été fier comme un pape devant les regards des autres détenus au parloir qui avaient surement pensé que c'était sa meuf. Il avait remis les pendules à l'heure en lançant à la ronde un « C'est ma fille, mon bébé. », et elle lui était tombé dans les bras, le serrant si fort que le maton qui était intervenu pour dire « Pas de contacts corporel ! » avait bien faillit écourter la visite.

Et puis il l'avait laissé parler. Lui évidemment, il avait pas grand chose à raconter, la vie carcérale était pas un modèle ni même un truc dont on a envie de relater à sa môme. Et puis elle était là pour vider son sac, et il voulait l'entendre.
Elle avait été dure par moment, triste aussi, mais tout du long il avait gardé son sourire béat devant sa merveille, regardant son visage, ses attitudes, sa manière de s'exprimer, sa manière de lui parler, à lui... et elle lui avait dit qu'elle l'aimait. Et il s'était retenu de chialer quand il lui avait dit qu'il l'aimait aussi, plus que tout au monde.

Il l'avait écouté plus attentivement lui raconter ses dernières semaines de galère, d'errance dans la rue, de froid et de faim. Il avait serrer les poings, se sentant à la fois coupable, et la rage au ventre contre un système ou la misère semblait être une tare génétique. Elle lui avait aussi raconté son entrée chez les BBC, et l'hospitalité de son « Boss ». Si il n'avait pas réellement tiqué sur le nom du Crew, en revanche, le nom de Jamal Rush avait finit de lui remettre les idées en place. « BBC ?... Rush.. ? Y'a un Rush ici aussi, dans la 213.. » Elle avait pas eut le temps de relever, la fin de la visite ayant sonné, elle était repartie, les yeux baignés de larmes mais le sourire heureux, en promettant de revenir souvent.

Abraham Cox s'était renseigné par la suite, et assez proche de la communauté black de la prison - pas le choix, il fallait se serrer les coudes entre Bro - avait vite fait le lien entre Omar Rush aka « Cypher » qu'il cotoyait lors de ces heures de taff à la laverie de la prison, et le fameux « Boss » de sa fille, Jamal.
Personne n'ignorait les exploits du mec au sein de la prison, quand à ces possibles contacts auprès des BBC à l'extérieur, il imaginait qu'il pourrait avoir une quelconque influence. Aussi, un soir après leur service, il chope Omar entre deux portes pour lui glisser :
« Hey mec, wesh... j'ai un service à te demander. Ma gamine, elle traîne avec ton re-frè. Elle bosse pour lui. Faudrait voir à ce qui lui arrive rien dehors. Pas envie qu'elle finisse comme son daron derrière les barreaux. Tu crois qu'tu peux t'assurer que tout se passe bien pour elle ? J'suis prêt à payer... ou en tout cas à t'suivre si t'as besoin. T'en dis quoi ? »

Omar avait pas eut le temps de répondre, les matons avaient tapés contre les murs pour les faire avancer comme du bétails rejoignant leur écurie. La 213 pour Cypher, la 89 pour Abraham... 89. Comme l'année de naissance de sa fille, Aleesha...

Le lendemain à la laverie, Omar croisera le père Cox, et lui glissera ces quelques mots :

"si ta fille est avec mon reuf c'est qu'elle est dans la merde mon gars, on est des malades chez les Rush" lui colle une bonne tape dans le dos "allez t’inquiètes pas le vieux j'en toucherais un mot à la prochaine visite, garde ton fric pour toi, mais ça sera un donné pour un rendu, il y a rien de gratos en zonzon le vieux. Aleesha Cox c'est ça ? j'en causerais à la prochaine visite, tu partages ta cellule avec qui toi ?"

il poursuivra sa route dans la laverie l'air de rien pour connaitre la réponse de l'ancien

« Avec REM. » avait répondu Abraham Cox à Cypher avant de s'éloigner, le laissant envisager les possibilités que cela supposait.

REM... Raúl Enrique Morales, un porto-ricain d'une trentaine d'années, qui purgeait sa peine pour homicide volontaire. Il faisait partie du gang des Latin Kings du Michigan, et au sein du Détroit Reentry Center, avait rallié la branche présente sur place. Même s'il n'était pas le « leader » des LK, on peut dire qu'il faisait partie du noyau dur de l'organisation.

Le gang avait mis en place un petit système de ravitaillement entre eux, sans réellement dèvelopper de gros trafics au sein de la prison, parfois quelques dépannages pour des taulards isolés qu'ils avaient à la bonne, et c'était le cas d'Abraham Cox.

REM et lui était dans la même cellule depuis bientôt 5 ans et ils leur étaient arrivés de discuter ensemble un peu plus longuement, de leur exploit de petites frappes quand ils étaient encore à l'extérieur, mais aussi, et de plus en plus fréquemment, de passage de la bible et de Dieu... bien évidemment, le gang de Latin Kings avait pour bête noire les Aryens, et régulièrement ils essuyaient des échauffourées avec ces « hijoputas ».

Tant q'Abraham semblait ne pas avoir rallié qui que ce soit, REM lui fichait la paix, et il avait même pu bénéficier de quelques petits ravitaillements en clopes ou autres quand il en avait eut besoin sans autre formalité que d'aligner quelques dollars.




Mais aujourd'hui, Abraham avait une priorité, et ça changeait la donne. Peut importe ce que ça lui couterait, quitte à mettre ses couilles sur la table. Il voulait protéger sa fille, ne plus jamais entendre de récit de sa bouche de passage à tabac en taule et humiliations subites par les flics de Détroit. Et de là ou il était, même si c'était pas le meilleur endroit pour jouer au père protecteur, il entrevoyait la possibilité, via Omar, de pouvoir faire en sorte qu'elle soit entre de bonnes mains. Oui, il avait esquissé un sourire aux propos de Cypher, les Rush étaient surement des oufs, mais le monde à l'extérieur l'était tout autant, et si Aleesha avait choisit son camps, il la suivrait du mieux qu'il pourrait.

Jamal avait donc été il y a quelques jours voir Omar, déjà pour prendre des nouvelles de son frangin comme il le faisait environ toutes les semaines, et puis aussi pour lui refiler quelques infos qui lui servaient dans la prison pour survivre à l’enfer carcéral. Bien que l’enfer ici se nommait souvent Cypher !

Ce matin là il venait lui passer aussi un message spécial pour prévenir le père Cox que leesha avaient des rêves chelou en ce moment et que par deux fois ils s’étaient réalisés.

« Omar mon frère tu dois mettre tout en place pour le protéger ! et j’ai dit tout, oué même si tu dois faire que les gardiens organisent des contrôles en plus pour les armes artisanales tu le fait, elle a revé qu’il se prenait un coup de surin dans les côtes je crois »

Omar donnera sans doute son accord et mettra en place ce qu’il faut dans l’enceinte de la prison pour qu’un maximum d’armes blanches faites maison soit saisies.